Êtes-vous concerné(e) par le syndrome de l’imposteur ?

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Bonjour à tous et à toutes,

On entend régulièrement parler du syndrome de l’imposteur. C’est pourquoi j’ai souhaité vous livrer quelques clés afin de le comprendre et de savoir si vous êtes concerné(e).

Quelle est la définition de ce syndrome ? Qui est particulièrement touché ? Quelles conséquences au travail ? 

1.Définition

Ce concept a été défini à la fin des années 1970. Historiquement, ce syndrome a été repéré par des psychologues qui ont remarqué que des femmes autodidactes, malgré de bonnes notes à l’université, des diplômes, et la reconnaissance par leurs pairs de leur excellence professionnelle, estimaient ne pas « mériter leur place », et ce malgré ces preuves factuelles.

La définition du syndrome de l’imposteur est la suivante : sentiment désagréable de doute permanent qui consiste à ne pas se sentir légitime dans son statut actuel et à avoir des difficultés à s’approprier ses propres succès.

Autrement dit, les personnes atteintes doutent sans cesse de leur valeur, attribuent leurs succès aux autres ou à la chance (par exemple). Elles se voient moins bien que leur entourage ne les perçoit. Elles ne pensent pas mériter leur place, se perçoivent incompétentes et ont peur d’être « découvertes ».

2.Qui est touché ?

Bonne nouvelle, si vous vous êtes reconnu(e) dans la définition ci-dessus, vous n’êtes pas seul(e)… On estime qu’environ 70% des individus seront sujets au syndrome de l’imposteur au cours de leur vie, particulièrement à des périodes charnières, bien sûr : entrée dans la vie active, reconversion, rupture, naissance etc…

On constate cependant la prédominance de certains types de profils :

  • Les autodidactes : sensation de manque de légitimité
  • Les surdoués : aussi étonnant que cela puisse paraître, Einstein était concerné
  • Les femmes : biais de l’éducation et des stéréotypes de genre
  • Les introvertis
  • Les perfectionnistes

J’ai ainsi accompagné en coaching une entrepreneure autodidacte qui était sans cesse en train de se former, de se comparer, de réduire ses succès et de douter de ses capacités…

3.Quelles conséquences ?

Les conséquences sont nombreuses et impactantes au quotidien.

  • Non action : on ne se sent jamais assez prêt pour postuler à un nouvel emploi, demander une augmentation, lancer son projet entrepreneurial par exemple, car on attend toujours le fameux « bon moment », qui ne viendra probablement jamais du coup…
  • Travail et perfectionnisme : beaucoup d’heures de travail, de formations en tout genre pour « être à la hauteur », par peur d’être démasqué(e).
  • Estime de soi et confiance en soi fragile
  • Autosabotage : on ne saisit pas les opportunités qui se présentent (une mobilité interne, un nouveau projet) car on ne va pas, là encore, se sentir à sa place.
  • Manque d’authenticité : on n’expose pas clairement ses idées de peur de déplaire et d’être jugé(e)
  • Recherche de reconnaissance, mais non crue par l’individu lorsqu’elle est obtenue : j’ai eu de la chance, mon équipe était au top, c’est le hasard etc…

Le syndrome de l’imposteur peut également, dans des cas sévères, mener à de l’anxiété, de la dépression ou à un burn-out.

4.Faites le test !

Par rapport à vous-même :

Vous avez réussi quelque chose de significatif (nouveau poste, promotion, projet, appel d’offre) et vous vous dites que vous avez été chanceux, ou que c’est grâce aux autres

Vous ne vous estimez pas responsable de vos réussites, vous n’êtes jamais satisfait de la qualité de votre travail…

Vous vous mettez la pression sur les tâches importantes, certes, mais que vous avez déjà réussi par le passé…

Vous vous mettez systématiquement la pression par peur d’échouer.

Vous mettez la barre très haut vis-à-vis de vous-même car vous ne souhaitez pas que vos incompétences supposées soient démasquées.

Vous ne prenez aucun risque dans vos relations professionnelles, et vous restez en retrait.  

Par rapport aux autres :

Vous avez du mal à accepter les compliments : vous doutez de la sincérité de votre interlocuteur.

Vous n’osez pas demander de l’aide quand vous en auriez besoin, vous avez peur d’être jugé(e) incompétent(e).

Si quelqu’un vous fait une remarque sur votre travail, vous ruminez et vous vous en voulez de ne pas l’avoir anticipé…

Vous trouvez que vos collègues sont plus compétents que vous, même si vous exercez des fonctions équivalentes.

Vous avez répondu oui à la majorité des questions ? Cela devient pesant dans votre quotidien ?

Contactez-moi pour en discuter ! Nous trouverons ensemble le plan d’action qui vous convient le mieux.

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Belle journée,
Elodie.

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